Cette hypersensibilité touche un nombre grandissant de personnes depuis plus de 40 ans, ce qui n’est pas étonnant compte tenu de notre environnement électromagnétique de plus en plus « chargé ». Les troubles fonctionnels engendrés étant très variés et peu spécifiques, la reconnaissance de cette pathologie reste encore aujourd’hui difficile. De plus, la manière dont les ondes perturbent les organismes n’est pas, à ce jour, clairement établie par la science, ce qui entraine des difficultés dans la prise en charge des personnes sujettes à l’EHS. Elle est d’ailleurs nommée aussi « Intolérance environnementale idiopathique attribuée aux ondes électromagnétiques », idiopathique signifiant « dont on ne connait pas l’origine ».
Je vous propose ici un petit tour d’horizon de ce vaste sujet : symptômes, reconnaissance et les origines probables. Afin de limiter la controverse, j’ai basé mes propos sur un rapport de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) publié en 2018. Je vous expliquerai, dans une dernière partie, quel est le lien avec la naturopathie et le travail que j’effectue sur le sujet.
Comment savoir qu’on est EHS ?
Les ondes ont envahi notre quotidien depuis de nombreuses années avec le développement des appareils électriques d’abord, puis électroniques, la téléphonie mobile et toutes les normes sans fil que l’on utilise aujourd’hui à la maison, au travail, en voiture… L’exposition aux ondes est donc grandissante mais les gammes de fréquences de celles-ci sont également de plus en plus nombreuses (depuis les basses fréquences 50Hz du réseau électrique jusqu’aux radiofréquences de l’ordre du MHz ou GHz). Le syndrome EHS peut être lié à tout ou partie du spectre de fréquence en fonction des personnes.
La prévalence de l’EHS reste difficile à évaluer : les données les plus récentes rapportées par l’ANSES donne 5% de la population concernée par le problème, certaines études allaient jusqu’à 13% (à Taiwan). Bien sûr, il y a aussi une notion de gravité à prendre en compte selon que cette électro-sensibilité est occasionnelle, récurrente ou chronique, obligeant les personnes concernées à changer radicalement leur mode de vie.
Les symptômes le plus fréquemment rapportés par les personnes dites hypersensibles aux ondes électromagnétiques sont les suivants:
- troubles du sommeil, parfois insomnies totales, réveils soudains et douloureux
- maux de tête violents
- vertiges, nausées
- problème de concentration et perte de mémoire
- démangeaisons, eczéma, fourmillements dans les doigts
- irritabilité, crise d’angoisse
- acouphènes, sifflement dans l’oreille
- douleurs cervicales
- sensations d’échauffement ou de perforation de l’oreille
- sensations de brûlure aux extrémités
La difficulté de reconnaissance vient entre autre du fait que ces symptômes sont assez peu spécifiques et leur installation est souvent très progressive. De plus, les études n’ont pas permis de démontrer de manière évidente (même si quelques études tendent à démontrer le contraire) que les personnes EHS, dans leur majorité, ont une capacité à percevoir les champs électromagnétiques dans des conditions environnementales. Il est également très difficile d’établir des liens de cause à effet entre l’apparition de symptômes ou d’anomalies biologiques spécifiques à l’EHS pendant ou après une exposition (aux basses fréquences ou aux radiofréquences).
L’OMS a défini les 3 critères suivants pour caractériser l’EHS :
- la perception par les sujets de symptômes fonctionnels divers non spécifiques (troubles du sommeil, maux de tête, symptômes cutanés, etc.) ;
- l’absence d’évidences clinique et biologique permettant d’expliquer ces symptômes ;
- l’attribution, par les sujets eux-mêmes, de ces symptômes à une exposition à des champs électromagnétiques, eux-mêmes diversifiés.
Les personnes hypersensibles aux ondes développent de plus une réponse émotionnelle forte. En effet, se savoir exposé aux ondes engendre chez ces personnes un stress psychique qui vient amplifier le stress physique déjà ressenti et très vraisemblablement leur perception des symptômes. C’est l’effet Nocebo, qui n’enlève en rien la réalité des symptômes ressentis par les personnes EHS.
Quels sont les effets des ondes sur le corps ?
De nombreuses hypothèses ont été faites pour expliquer les symptômes de personnes se déclarant EHS et il existe des nombreuses études dans la littérature scientifique. Bien souvent cependant, les conclusions sont partielles et ne permettent ni de confirmer ni d’exclure l’hypothèse selon l’ANSES.
Les différentes pistes évoquées sont les suivantes :
- l’analyse des biomarqueurs : protéine C-réactive (marqueur d’inflammation), la vitamine D, l’histamine, les IgE (Immunoglobulines…)… Ces marqueurs ne sont cependant pas spécifiques à l’EHS
- une augmentation du stress oxydant induit par une exposition aux ondes
- une intoxication aux métaux lourds ou aux polluants organiques qui serait un terrain favorable au développement d’une EHS
- une prédisposition génétique (et une composante épigénétique, liée à l’hygiène de vie)
- le système immunitaire : phénomènes auto-immuns ou état pro-inflammatoire chronique
- le système nerveux autonome, avec un dérèglement des deux composantes ortho-sympathique et para-sympathique
- le système nerveux central avec une altération de la barrière hémato-encéphalique, une perturbation des neuromédiateurs ou encore une perturbation de l’activité électrique ou du débit sanguin cérébral
- une dérégulation du cycle veille-sommeil (horloge circadienne)
Les hypothèses sont donc nombreuses et il est difficile aujourd’hui d’affirmer que tel ou tel mécanisme rentre en action.
L’électro-sensibilité et la naturopathie
La prise en charge de l’électro sensibilité est aujourd’hui très compliquée, les origines n’étant pas clairement déterminées, le traitement adapté ne l’est pas non plus. Cependant, des mesures simples de protection sont bien sûr les premières choses à mettre en place : éteindre le Wifi la nuit (et autant que possible), ne pas rester collé à son téléphone portable, éviter les communications Bluetooth en voiture… mais ces mesures peuvent s’avérer réellement insuffisantes pour les personnes souffrant d’EHS.
Je pense personnellement que cette électrosensibilité est multi-factorielle (comme bon nombre de maladies dites de civilisation) : génétique, mode de vie, alimentation, pollutions diverses… Selon le terrain de la personne et son hygiène de vie, l’hypersensibilité aux ondes pourra se développer de manière plus ou moins importante. Et le rôle du naturopathe est bien celui d’améliorer l’hygiène de vie de ses clients !
J’en viens à pourquoi je vous parle de ce sujet aujourd’hui !
Si vous vous êtes baladé un peu sur mon site, vous avez pu voir que ma formation initiale, c’était en électronique jusqu’à une thèse en électromagnétisme (Qui suis-je). Aujourd’hui, pour valider mon cursus de formation au CENATHO, il me reste à préparer mon mémoire de fin d’étude. Et j’ai naturellement décidé de traiter le sujet de l’électro sensibilité en naturopathie. Je réalise donc une étude bibliographique sur le sujet et je souhaite proposer un accompagnement en naturopathie aux personnes EHS, en travaillant sur les différentes pistes évoquées plus haut : stress oxydatif, inflammation, métaux lourds, système immunitaire, équilibre du système nerveux…
JE SUIS DONC A LA RECHERCHE DE PERSONNES EHS QUI CHERCHENT DES SOLUTIONS ET ACCEPTERAIENT d’ETRE ACCOMPAGNEES EN NATUROPATHIE AFIN DE TENTER D’ATENUER LEURS SYMPTOMES (Accompagnement gratuit pour les besoins du mémoire, nombre de consultants limité).
Si vous êtes dans ce cas, ou même si vous avez un témoignage sur des solutions qui ont fonctionné pour vous, je vous invite à me contacter et je me ferai un plaisir d’échanger avec vous.
Source : Avis ANSES Saisine n° « 2011-SA-0150 »
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